De manière générale, il est légitime d’interroger la raison d’être du psy…

Si cette raison s’impose de manière plus ou moins évidente pour certaines personnes qui souffrent d’un symptôme clairement identifiable, en revanche pour d’autres, cela ne va pas de soi d’emblée.

Le domaine de la périnatalité, en effet, devrait se passer de psys ou de conseillers en tout genre. En effet, quoi de plus « normal » (ne fut-ce qu’au sens statistique du terme) et universel que de vouloir et faire un enfant ?

Et, pourtant, dans un certain nombre de cas, cela ne va pas de soi.

Soit parce que l’on s’interroge vraiment sur son désir et/ou ses capacités à accueillir un enfant (ou du moins l’un des deux au sein du couple), sur qui va porter l’enfant, sur le nombre d’embryons qu’on est prêt à implanter, à ce que l’on va réserver comme suite à ceux qui restent…

Soit parce que l’enfant tant attendu ne s’annonce pas ou tarde à s’annoncer, que l’on ait (déjà) tenté une PMA ou non, que l’on ait reçu (parfois durement) un diagnostic de cette infertilité ou non ;

Soit encore parce que l’on a rencontré un obstacle objectivement ou subjectivement sur sa route dans l’accueil de l’enfant (fausses-couches, décès précoces, prématurité, difficultés d’interactions parent-enfant, dépression post-partum,…).

Bref, toutes ces raisons, bien légitimes, de se poser un moment, de se déposer à l’endroit du psy pour détricoter ce qui arrive, faire entendre sa difficulté voire sa douleur, son incompréhension, sa rage, son impatience, son besoin d’en savoir plus quand la médecine manque de temps ou communique peu, pour mettre au travail sa part de soi dans ce qui bute afin de quitter un éventuel statut de « victime » pour retrouver celui de « sujet ».

 

Pour toutes celles et tous ceux qui ont entendu plus d’une fois les remarques blessantes suivantes … (même si elles ne sont pas intentionnelles) … et n’en sont pas sortis indemnes

 

  • « C’est dans la tête… n’y pense plus et cela viendra tout seul »
  • « J’ai une voisine à qui on avait dit aussi qu’elle n’y arriverait jamais… et aujourd’hui elle en a deux ! »
  • « Pourquoi vous n’adoptez pas ? »
  • « Vous ne connaissez pas votre chance ! Profitez encore de vos grasses mat’ »
  • « C’est que vous ne deviez pas en avoir ; il faut laisser faire la nature »
  • « C’est pas une maladie de ne pas avoir d’enfant ! Tu aurais pu avoir un cancer ; c’est quand même pire ! »

 

(variantes) :

  • « Mieux vaut le perdre tout de suite qu’à 18 ans ! Au moins, tu n’as pas eu le temps de t’attacher »
  • « Il était probablement handicapé et vous auriez souffert toute votre vie ! C’est mieux comme ça »
  • « Tu le savais, qu’avant 12 semaines, rien n’était garanti »

 

... Au final, ces phrases, entendues mille fois, culpabilisent certains, rendent d’autres agressifs et malmènent celles et ceux à qui elles sont maladroitement destinées quoi qu’il en soit  car, non, la vie n’est pas juste: des « mauvais parents » ont eu des enfants sans difficulté autre que de les éduquer et, non, personne ne peut vous garantir qu’au bout de ce long chemin qu’est la PMA, il y aura forcément une belle récompense de mère cigogne...

Alors, si tout cela vous mine, que vous ayez un enfant avec qui tout n’est pas simple ou que vous peiniez à en avoir un, oui, aller chez un psy peut vous aider à porter votre fardeau et même à retrouver en vous les ressources psychiques nécessaires pour continuer à vous battre, à connaître le succès attendu dans un certain nombre de cas qui méritent qu’on y croie, voire à trouver une autre forme de fertilité psychique si le deuil de la fertilité s’impose malgré tout. Devenir parent peut constituer une étape difficile à n’importe quel stade, avant la conception déjà, pendant la grossesse encore et même après la naissance ! 

C’est pourquoi les spécialistes paramédicaux de la périnatalité (psychologues, haptonomes, sages-femmes, kinés uro/périnée, acupuncteurs, ostéopathes) se penchent sur ces questions existentielles, psychiques ou techniques selon leur formation et mettent leurs compétences au profit des femmes et des couples concernés par l’arrivée d’un enfant.

En ce qui me concerne, et en tant que psychologue et psychothérapeute, je propose à la fois : 

  • des consultations psychologiques à but informatif et de questionnement (en individuel ou en couple),

  • des consultations psychothérapeutiques

  • des séances collectives d’information sur la grossesse (un ou plusieurs couples à la fois, au choix)

  • des séances collectives d’information sur le post-partum (un ou plusieurs couples à la fois, au choix)

  • des ateliers « Devenir parents » (pendant le temps de la grossesse)

  • des ateliers « Devenus parents » (après la naissance)